Dans un monde de plus en plus connecté, le rôle du community manager est certes important, mais il peut aussi être source d’épuisement professionnel, au vu de la pression grandissante des entreprises pour se rendre visible en ligne.
Créer et gérer le contenu afin qu’il soit pertinent et engageant, interagir constamment avec sa communauté, avec la pression de la performance et des résultats à produire peut rapidement devenir une charge mentale pesante sur le community manager.
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- Pour compléter votre lecture, voici 3 formes d’épuisement professionnel recensées à ce jour : Le Burn-out, le Bore-Out et le Brown-Out
L’addiction aux réseaux sociaux : le premier fléau !
L’utilisation intensive des réseaux sociaux peut rapidement créer une dépendance, contribuant à l’épuisement professionnel chez le community manager. One ne cesse de dire que la croissance du temps passé sur les écrans peut avoir des effets néfastes sur la santé mentale. Quoiqu’on en dise, on consomme de l’information en excès et pas toujours positive, ce qui peut avoir des répercutions majeures sur le moral des personnes.
Les CM doivent vraiment reconnaître ces signes d’addiction et prendre des mesures pour éviter toute forme de stress et de fatigue, qui pourraient avoir des effets négatifs sur leur travail et leur vie personnelle. Beaucoup en sont à évoquer la détox digitale pour rééquilibrer sa santé mentale et pouvoir reprendre contact avec la nature notamment. On se croit souvent à l’abri en étant jeune, mais l’insouciance se paie malheureusement trop tard !
Le temps passé sur les écrans et les conséquences
Les écrans ont également eu des effets considérables sur la santé des gens, particulièrement chez de nombreux indépendants qui ont négligé d’introduire les pauses dans leur travail, une activité sportive et au-delà avoir une alimentation saine.
La malbouffe a explosé, et la concentration sur certaines activités professionnelles dont le digital est au centre au sens large, a malheureusement privilégié la facilité dans de nombreux domaines ; s’alimenter rapidement auprès de fast-food et ne plus bouger faute de prendre du temps. C’est un cocktail explosif qui amène sournoisement vers différentes pathologies ; prise de poids, perte d’endurance, problème de concentration, exposition croissante aux maladies cardio-vasculaire, etc.
Encouragez la mise en place de routines quotidiennes sans écrans, notamment en soirée, permet au cerveau de se reposer et de réduire le stress. Il est conseillé le cas échéant de ne pas consommer de contenu sur des écrans, 1 heure au minimum avant le coucher. Pourtant il arrive fréquemment que de nombreux community managers comme d’autres, utilisent massivement leur smartphone avant 0000de se coucher.
Pour le community manager, il convient de configurer ses appareils pour minimiser les interruptions au travers des notifications notamment. Cela comprend la désactivation de celles qui ne sont pas essentielles et de planifier des moment pour consulter ses réseaux sociaux.
Il est préférable de ressentir une fatigue physique du à une activité sportive ou autre, qu’une fatigue morale qui ne sera jamais bénéfique pour le community manager.
Faires des pauses, marcher en extérieur, et avoir une activité sportive même minime, permet d’avoir un équilibre et de prendre soin de sa santé. Il est évident que la majorité des indépendants de par leur sédentarité, bougent beaucoup moins que les salariés. Entre les transports, la marche obligatoire et certains efforts physiques à faire dans son environnement professionnel, ce sont des choses qui se perdent chez la plupart des freelances.
Comment gérer l’infobésité (surcroit d’informations) ?
Le flux incessant d’informations qui transite en ligne et particulièrement sur les réseaux sociaux, peut vite devenir un frein dans le travail du CM et dans sa progression. Il peut vite être difficile à gérer. Apprendre à contrôler ce flux est essentiel pour maintenir une charge de travail gérable et ne pas être pris par le temps, car papillonner fait drastiquement perdre sa productivité
Beaucoup de community managers se laissent vite absorbés par des contenus inintéressants dans le cadre de leur activité, et perdent un temps considérable sur leur journée.
En intégrant des outils de curation qui permettent de filtrer et de prioriser l’information selon sa pertinence, cela permet de réduire le volume d’informations à traiter quotidiennement. Il est par ailleurs inutile de rechercher des informations spécifiques dans son fil d’actualités, sous peine de vite dévier de son objectif. Les réseaux sociaux ne sont pas des moteurs de recherche, hormis certaines plateformes comme YouTube et Pinterest.
Les outils de type agrégateur de flux, comme Feedly, pourront également vous permettre de créer des dossiers par thématiques et de ne récupérer que les flux intéressants et pertinentes pour votre activité. Ayez des critères de sélection stricts pour évaluer rapidement ce qui nécessite de l’attention, et ce qui peut être ignoré ou reporté.
Optimiser l’organisation et la gestion de son temps
Avoir une bonne organisation est la clé chez le community manager. L’objectif étant d’éviter de vite se sentir submergé par ses tâches quotidiennes et de travailler de manière plus efficace et productive sans s’épuiser. Il est préférable de lister ses taches par ordre de priorité et de finir par les moins importantes. Réduisez au maximum les périodes improductives et terminez rapidement vos tâches prioritaires, pour vous sentir plus libre sur la fin de la journée.
Vous pouvez recourir à des outils comme des agendas en ligne et des applications de gestion de projet comme Trello notamment. C’est un excellent outil pour mieux gérer son emploi du temps et avoir une visibilité sur ses tâches. Vous organiserez mieux votre travail, vos priorités et vous visualiserez plus clairement vos échéances.
Utilisez également un calendrier éditorial pour planifier les contenus à l’avance, et assurer ainsi une gestion du temps et des ressources de manière plus équilibrée. En programmant toutes vos publications avec un bon outil de gestion social media, vous vous dégagerez du temps pour vos missions les plus importantes.
Laissez votre smartphone loin de vous et fixez-vous des moments de consultation pour éviter d’être attiré par des informations et des notifications polluantes. C’est également dans cette organisation du temps que vous introduirez vos pauses, votre activité sportive et de la marche pour vous ressourcer pleinement.
Réduire la pression et le stress causés par la recherche du résultat
La patience à considérer pour mener à un résultat est à double tranchant. D’un côté le community manager qui intègre que tout travail prend du temps à porter ses fruits, et de l’autre des dirigeants qui veulent un résultat rapide. Le manque de considération des responsables et des dirigeants conduit souvent à infliger un stress et une pression inutile du résultat au community manager.
Cependant un community manager qui explique bien son rôle selon les attentes et besoins de son entreprise, ne devrait pas subir de pression en ce sens. Si le community manager atteint un objectif de trafic sur le site, ce sont aux équipes marketing et commercial de prendre le relais. Le CM doit se concentrer sur cet objectif de trafic et déployer des actions qui vont lui permettre de l’atteindre.
La plus grande part de responsabilité réside souvent dans le community manager, qui doit prendre le temps d’expliquer clairement son rôle à ses responsables sans jamais aller au-delà.
Ce qui devrait même être fait dés l’embauche !
Il est donc important de remédier à un équilibre et une compréhension de part et d’autre, en fixant des objectifs clairs et atteignables avec ses équipes et ses supérieurs. Il faut absolument éviter de s’attendre à des résultats irréalisables et ne surtout pas chercher à surévaluer son travail dans un climat ou la concurrence est déjà rude.
Instaurez un environnement de confiance où le feedback sera utilisé pour apprendre et améliorer ses process au fil du temps, et en fonction des stratégies déployées. Si nécessaire anticipez toujours un éventuel problème et soyez transparent avec vos responsables directs. La pression peut aussi venir d’une situation qu’on laisse pourrir sans l’évoquer.
La pression de la créativité : une autre source de stress !
La recherche constante de créativité peut considérablement pomper l’énergie d’un community manager. Elle peut provenir d’une pression imposée par ses responsables hiérarchiques ou le CM peut se l’infliger lui-même pour se sentir continuellement indispensable.
Il est donc important de trouver des moyens de renouveler sa créativité et son inspiration sans s’épuiser en alternant avec des missions qui ne nécessitent pas de puiser dans ses réserves. La charge mentale peut vite devenir problématique et produire un effet inverse en perdant toute notion d’envie de travailler.
On peut soulever les différents cas de bore-out, brown-out et burn-out qui touchent de nombreux community managers ou de personens travaillant dans les sphères du digital.
Engagez-vous sur des activités hors travail qui stimulent la créativité, comme le sport, l’art, ou la méditation qui auront également un réel bénéfice sur la santé mentale et le moral en particulier. Vous pouvez aussi planifier des sessions de brainstorming en interne pour partager des idées et alléger la pression que l’on ressent souvent individuellement.